La proposition pour ce
mur est une séquence linéaire fragmentée comme une école est toujours une
séquence d´expériences et d’apprentissages dans laquelle les enfants découvrent
le lieu qu´ils veulent occuper par rapport à l´autre, par rapport au monde, par rapport à
eux-mêmes. Ici l’oeuvre est un combat, une danse, un dialogue. Le canon de
la beauté classique représenté par des sculptures gréco-romaines, interrompu par
la confrontation de deux corps en mouvement. L´exploration de
soi-même à partir de l´exploration de l´autre. L´interaction de nos corps avec les
autres nous porte vers une idée poétique de la beauté. Embellir la ville de Paris se
présente alors comme une idée de respect, admiration et générosité vers les autres.
Né en 1980, Escif est un artiste espagnol qui vit et travaille à Valence (Espagne). Il est issu de la pratique du graffiti mêlée à une formation en école d’art. Les murs peints par Escif questionnent les luttes actuelles, les mouvements de résistance, les méfaits du capitalisme, les problématiques environnementales. Travaillant dans l’espace public depuis près de 20 ans, il a notamment réalisé des murs dans le monde entier (Espagne, Thaïlande, Pologne, Inde, Sénégal…). A Paris, il a peint en 2018 une fresque pour le Palais de Tokyo (côté rue de la Manutention). En s’associant à Brillo_y_Sabor studio, Escif a voulu rassembler le travail de différents professionnels dans un objectif commun : mettre en valeur les propriétés sociales et poétiques de la peinture murale. Questionner constamment le sens de chaque intervention et comprendre qu´un mur peint n´est plus un mur, mais la responsabilité de participer dans la construction d´une meilleure société. Il est également lauréat sur le 18ème.
Actualités du projet
02/08/2019
L’œuvre a été terminée cette semaine sur le mur de l'école Keller ! 
©Guillaume Bontemps / Ville de Paris
La fresque est composée par une série de dessins de sculptures déjà
existantes. Même si à première vue on y retrouve surtout des bustes et des
statues gréco-romaines, les sculptures représentées
appartiennent à des époques et des cultures différentes, le seul point en commun étant le matériel (marbre blanc).

©Guillaume Bontemps / Ville de Paris

©Lucile Ink
Pour les corps
féminins en mouvement, Escif s'est inspiré d'une image trouvée sur une
ancienne gravure qui a été retravaillée avec l'aide d'une mannequin:
Présentation du site
Il s’agit du mur d’enceinte de l’école primaire Keller, située dans le 11e arrondissement.
Cette rue passante, qui relie la rue de la Roquette à l’avenue Ledru-Rollin, très commerçante, est interrompue par ce long mur aveugle en panneaux de béton. Une intervention sur ce support permettrait d’égayer cette partie de la rue dans ce secteur très animé de Paris.
Deux surfaces sont disponibles de part et d’autre de l‘entrée du bâtiment. L’une mesure 55m de long et l’autre 15m. Ce mur - qui sépare la cour de l’école primaire construite en 1932 de la rue Keller - est en bon état et prêt à accueillir une intervention.